- samouraï
-
• 1852, -1876; mot jap.♦ Guerrier japonais de la société féodale (environ du Xe à la fin du XIXe s.). Des samouraïs, des samurai.samouraïn. m. HIST Membre de la classe des guerriers au service d'un seigneur (appelé daïmyo), dans le Japon féodal (jusqu'en 1868). Des samouraï(s).⇒SAMOURAÏ, subst. masc.Dans la société féodale japonaise (avant 1868), membre de la classe des guerriers au service du daïmio ou du shogun. Armure, sabre(s) du samouraï; famille de samouraï(s); privilèges des samouraï(s). Entre eux [les Daïmios] et le paysan, une caste guerrière, les Samouraïs, une caste sacerdotale, les moines du Bouddha. Au-dessus l'Empereur (...) et le Shogûn, chef réel du pouvoir politique et militaire et maître des corps et des bras (FAURE, Hist. art, 1912, p. 199). V. daïmio ex. de Lefebvre.— [P. réf. aux vertus mor. attribuées à ces guerriers] Mon personnage principal agissant en samouraï — il immole ce qu'il a de plus cher à son exigeante morale personnelle (MONTHERL., Fils personne, 1943, préf., p. 269).— En appos. avec valeur d'adj., le plus souvent inv. Famille samouraï; traditions samouraï. Il suffit que sur la cassette un Asiatique aux abdominaux quadrillés brandisse deux sabres samouraïs en tenant le troisième entre les dents pour que le succès soit assuré (Lire, janv. 1984, p. 163, col. 1).Prononc. et Orth.:[
]. Lar. Lang. fr.: samouraï ou -rai; ROB.1985: -raï ,,on écrit parfois samurai (didactique)``. Avec majuscule, v. supra. Plur. des samouraïs, mais qq. ex. de plur. inv. (ROB. ex. de Loti; v. aussi daïmio ex. de Lefebvre). Étymol. et Hist. 1852 (Rev. des deux mondes, 15 janv., p. 243 ds QUEM. DDL t. 14); 1876 samurai (GONCOURT, Journal, p. 1121). Mot japonais. Bbg. QUEM. DDL t. 14.
samouraï [samuʀaj] n. m.ÉTYM. 1852; mot japonais.❖1 Hist. Guerrier japonais de la société féodale (environ du Xe siècle à la fin du XIXe), au service d'un seigneur féodal ou d'un noble (daimyō). ⇒ Bushi. || Les deux sabres du samouraï. || Samouraï sans maître. ⇒ Ronin. || Les samouraïs, caste militaire féodale, étaient hostiles au pouvoir central du shogun; ils ont joué un rôle important dans la restauration de Meiji.1 (…) de petits êtres ridicules qui étaient jadis des Samouraï (sic) en robe de soie, — et qui sont des policemen aujourd'hui, portant veston étriqué et casquette à la russe.Loti, Mme Chrysanthème, V.2 C'était la féodalité qui s'instituait, basée sur un système identique à celui de la « recommandation » pratiquée en Occident vers la même époque. Les shôen (domaines) formèrent des unités économiques fermées dont le propriétaire entretint des hommes armés attachés à lui par des liens personnels en même temps que réels : les samurai.F. Petit, Japon, in Encycl. Pl., Hist. universelle, t. II, p. 1556.3 Ainsi se multiplièrent les fameux rōnin, ces samouraïs qu'un destin malheureux avait détachés ou privés de leurs maîtres (…) Or nombre de ces guerriers sans plus d'avenir étaient d'excellents savants formés dans les écoles de jadis, nourris de bouddhisme zen et de la culture chinoise que celui-ci transmettait. Ils se firent donc maîtres d'école, professeurs de poésie, écrivains, peintres, ou même médecins et artisans.D. et V. Élisseeff, la Civilisation japonaise, p. 398.2 Cour. Guerrier japonais ancien, notamment dans sa représentation traditionnelle (quel que soit son statut). → Hara-kiri, cit. 1.
Encyclopédie Universelle. 2012.